lundi 30 novembre 2015

Champignons vénéneux, suite...

J'ai mis du temps à me décider à publier l'article précédent. Oui, car dire qu'on s'est choppé une maladie "honteuse" n'est pas très agréable, même si peu de mes lecteurs me connaissent réellement. 
En fait, j'ai surtout pensé au lecteur lambda, que je peux inciter à aller trainer dans les saunas par toute ma série de posts sur le sujet. Et en fait, je n'ai jamais parlé de protection, car je ne me protège-ais que lors de pénétration, jamais le reste du temps. Et finalement, en dépit de toutes les recommandations des uns et des autres, j'ai finalement pris des risques non mesurés, que je pensais pouvoir assumer, et que finalement j'assume assez mal. Il me semble donc important de répéter que oui, il y a des saloperies qui passent au travers d'une fellation, voire d'attouchements sur des lésions contaminées pour la syphillis, et que l'on ne s'en rends pas compte du tout. Et dans ces cas là, la maladie ne peut être détectée qu'au bout de trois mois, tout en étant contagieux avant, ce qui laisse le temps de contaminer certain-e-s, que l'on cotoie quotidiiennement. 
Morale de l'histoire : il faut faire vraiment gaffe, ne sucer qu'avec une capote, ou alors être vraiment sûr de son partenaire.

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Suite de mon histoire: analyse de sang la semaine dernière: après presque 6 semaines de possible contamination, je suis toujours négatif. ouf! mais je devrais attendre encore autant de temps pour être vraiment certain, même si Tanguy m'a indiqué qu'il pensait ne pas être contagieux quand je l'ai rencontré. Mais on ne sait jamais. 
Quelles suites au saunas? je pensais que j’arrêterais tout net. Et bien, non, à la première occasion , la semaine dernière, j'ai passé deux heures dans un sauna. Mais comme l'indique Dyonisos dans son commentaire de l'article précédent, je n'ai pas consommé, je n'ai pas touché. Juste regardé. Et il y avait de beaux spécimens. Qui n’arrêtaient pas de se sucer. Et je n'avais qu'une envie de leur dire: "mais faites gaffe!!!". 
Après, chacun est responsable, et je ne veux pas jouer les "pères-la-morale". Et je ne serais pas le premier à qui jeter la pierre.

jeudi 26 novembre 2015

C'était la saison des champignons, attention, il y en des vénéneux!

Afficher l'image d'origineToute la journée, j'avais réfléchi aux mots que je dirais. Je l'avais retourné mille fois dans ma tête. Je m'étais décidé pour quelque chose de simple, direct, sans trop de détail. Je me demandais s'il fallait exprimer le ressenti profond que j'avais en moi, ce mélange de crainte, d'angoisse, de panique aussi, de raison gardée quand même. Il fallait me montrer responsable pourtant, moi, le Arthur qui pour certains est un modèle de sérénité, de calme, on dit même de sagesse!
J'avais rendez-vous à 19h, mais il était en retard. Même très en retard, près de trois quart d'heure. Mais c'était trop important, et j'avais pris ma décision: j'irais, et je sortirais enfin ce que j'avais jamais sorti à personne de mon entourage.
Je n'étais pas seul à attendre, et en attendant, à regarder les autres, ma détermination commençait à se fendiller.

Je me décomposais de l'intérieur.
Je me défragmentais.
 Je ne savais plus ce que j'allais dire, j'avais perdu mon scénario. A un moment, j'ai faille fuir, quitter cet espace fermé où il faisait chaud.
Et puis, il a ouvert la porte et m'a fait rentrer. Curieusement, mes fissures s'étaient refermées. D'un coup. J'étais assez déterminé, même si je me disais que après cette entrevue, ma vie ne serait peut-être plus tout à fait la même.
Il m'a fait asseoir, et m'a demandé pourquoi je venais.
J'ai un peu raclé le fond de ma gorge , je crois. Et puis, j'ai tout sorti. En trois phrases. Bref, mais efficace. Il est resté bouche bée. Mais n'a qu'à peine laissé la surprise passer sur son visage.
"Vous êtes sûr?" m'a-t-il demandé.
"Oui" lui ai-je répondu.
Et je n'ai pas eu à lui répéter que "j'avais fait sans doute une connerie. Qu'il m'arrive d'avoir des relations sexuelles avec des hommes, et que le dernier que j'ai vu trois fois en trois mois, dont la dernière fois remonte à 10 jours, m'a prévenu hier qu'il avait la syphilis".
Il a été très bien ensuite, me demandant si ma femme, qui le consulte également était au courant. Il m'a prescrit toutes sortes d'analyses de sang et d'urine, noyant le test principal au milieu d'analyse de cholestérol et autres tests plus traditionnels. Il m'a aussi indiqué qu'il ne mentionnerait rien dans mon dossier médical. Il me dit de repasser le lendemain soir, pour les résultats.
C'est sans doute quelque part mon premier "coming out". Mais pour une mauvaise raison.

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C'est Tanguy qui m'avait appelé. Il l'avait su la veille, et avait tout de suite appelé trois mecs avec qui il avait eu des relations. Sur le coup, j'avais un peu rigolé de cette mésaventure. Et puis très vite, je me suis rendu compte que j'étais peut-être celui qui avait contaminé Tanguy, et que ma douce l'était peut-être aussi. Car Tanguy n'avait aucun signe apparent, pas de lésions, pas de boutons, pas de rougeurs, rien du tout. Ni moi non plus. Mais la syphilis quand même!! vous avez vu l'expo à Orsay sur les prostituées au 19eme siècle, leur influence dans l'art, chez nos Toulouse-Lautrec, Manet et autres Degas. On y montre aussi les ravages de ce chancre, une bien belle horreur, qui en a décimé plus d'un! Non, je ne peux réaliser que je porte peut-être cette saloperie en moi.
Après que Tanguy ait appelé,  j'ai eu besoin d'en parler.
 J'ai vite écrit à Dyonisos, lui disant ce qui m'arrivait, lui demandant conseil. Il a répondu très vite, me disant avoir connu une situation un peu similaire. Il n'avait pas touché sa femme pendant trois mois, prétextant une baisse de libido. Je vais essayer de faire pareil. Il m'a en tous les cas calmé quelque part. Ça m'a fait du bien de pouvoir partager ces moments que tu ne peux partager avec personne de ton entourage proche.

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Je suis donc allé faire mes analyses de sang. Évidemment, je suis tombé sur une vieille infirmière. je ne la sentais pas vraiment. et la question qui tue: "Vous êtes vacciné contre l'hépatite B? et pourquoi ils vous demandent tout ça, votre médecin?"...."pour un bilan général, mon général"! J'aurais les résultats le soir, on me les enverra par internet. 
Vers 17h, je regarde mon mail. Rien. Tout comme à 18h, et à 18h45. Je vais le voir quand même à 19h, mon médecin. Il y a du monde dans la salle d'attente. J'attends une heure. J'échange avec Dyonisos par mail. Je lui dit que dans ces moments là, on se sent vraiment con, stupide. Je me dis qu'il y aura peut-être un avant et un après, que ma vie va changer de fond en comble, car je vais devoir demander à ma douce d'aller se faire dépister. Je n'ose imaginer la scène où je devrais lui annoncer tout ça.
Et Dyonisos n'arrête pas de le dire, qu'il faut faire vachement gaffe, et que si il y a peu de risques pour attraper le sida avec une fellation (mais il y en a quand même), il y a plein d'autres saloperies à attraper de cette manière, dont cette putain de syphilis!

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Il me fait rentrer, et me dit tout de suite que j'ai du bol, car je n'ai rien. Il a bien reçu les résultats lui, mais il me dit bien que ce n'est pas fini. L'incubation est en moyenne de trois semaines, il faudra donc refaire une analyse de sang dans un petit mois. Et en attendant , pas de parties de jambes en l'air. Il va falloir que ma libido soit sacrément en berne!!! Je lui pose des questions par rapport à ce que j'ai lu sur internet, dont je me méfie beaucoup. Je vois que ce n'est pas un grand spécialiste non plus, mais il m'explique que on est contaminé par le sang, ou en touchant des lésions syphilitiques. Or, il n'y a pas eu pénétration du tout, et Tanguy n'a aucune lésion. En théorie, on pourrait penser que je ne suis donc pas du tout contaminé. Mais bon, on ne sait jamais. Je vais jouer la sureté. Ma douce va trouver ça bizarre, moi qu'il suffit juste d'effleurer pour me mettre à bander!

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C'est un gros flip que j'ai eu. Et que j'ai encore, quoique un peu moins fort, sachant que pour l'instant, il n'y a que moi qui suis potentiellement infecté. Mais je me suis dit que maintenant, c'est peut-être terminé les saunas, les fellations sans capotes aussi (et pourtant j'aime pas!) et que je ferais des choses sans capotes qu'avec des mecs sûrs à 200%! mais comment être toujours sûr!
Je suis pas loin de penser comme le Pape! My god! le meilleur moyen de ne rien attraper, c'est encore la fidélité! 
Ça y est, je ne suis pas loin de devenir un vrai vieux con! pourtant, c'est encore un peu tôt à mon sens!


mercredi 18 novembre 2015

Faisons-nous plaisir!!

Lu chez Thierry, "l'homme est un concept"qui l'a pris apparemment chez "l'Obs"
J'y ai appris des choses, moi qui pensais que la prostate ne pouvait se faire titiller que de l'intérieur! que nenni!!
Pour se faire plaisir donc! à utiliser sans modération!

Sexe : Stimulez votre prostate - L'éjaculation n'est pas la seule source de plaisir !

L'homme n'est pas condamné à une seule source de plaisir. L’orgasme et l’éjaculation sont deux processus bien distincts, explique notre chroniqueuse Alexia Bacouël, sexothérapeute. Le massage de la prostate est capable de procurer d’intenses plaisirs, et ce, quel que soit l’orientation sexuelle, explique-t-elle.

Le plaisir masculin reste encore peu abordé de nos jours. La mécanique des plaisirs extatiques est souvent méconnue. L’éjaculation étant, pour beaucoup de gens, considérée comme le seul et unique plaisir que l’homme est capable de ressentir, un phénomène souvent assimilée à l’orgasme.
Et pourtant...

Qu’est-ce que l’orgasme ?

L’orgasme est considéré comme un réflexe du plaisir et de l’excitation. Il se traduit par une décharge de tensions neuromusculaires déclenchant des contractions du plancher pelvien mettant en vibration toute la zone génitale et provoquant un plaisir intense difficile à décrire.

L’éjaculation synonyme d’orgasme ?

Physiologiquement, l’orgasme et l’éjaculation sont deux processus bien distincts. L’éjaculation survient, en général, très peu de temps après l’orgasme, d’où cette confusion entre les deux phénomènes. Il existe des orgasmes sans éjaculation (c’est le cas lorsque les hommes savent contrôler leur éjaculation) et des éjaculations sans plaisir intense.

À la recherche du point P, comme prostate : Il existe une autre mécanique capable de déclencher des orgasmes chez l’homme, c’est ce que l’on appelle le point P (P pour prostate). La prostate est une glande sexuelle. Elle pèse entre 15 et 20 grammes, soit approximativement la taille d’une noix, située à environ 7 cm de profondeur derrière la paroi supérieur du rectum. Sa fonction principale est de sécréter une partie du liquide séminal qui est l’un des constituants du sperme. Puis, lors de l’éjaculation, elle se contracte pour expulser son contenu.

Ce petit organe que finalement peu de personnes savent situer et le rôle qu’elle tient, est une zone extrêmement sensible. Sa stimulation par la pénétration (doigt, sexe, sextoy) permet d’atteindre des plaisirs extatiques extrêmement intenses. Les hommes qui s’adonnent à cette pratique disent que c’est divin et affirment que le plaisir procurer est bien plus puissant que celui ressenti par la stimulation génitale directe.

Pour les hommes mal à l’aise par le fait d’être pénétrés, il existe une autre façon d’explorer, de se familiariser avec son anatomie et ainsi d’apprendre à l’accepter ; en localisant et en massant la prostate par l’extérieur durant la masturbation. Pour cela, il suffit de stimuler le périnée (zone qui se trouve entre le scrotum et l’anus) avec les doigts et de presser la paroi du périnée vers l’intérieur et vers le haut tout en massant lentement mais fermement.

Lorsque l’excitation est là et que l’on ressent le tressaillement caractéristique provenant de la glande prostatique, il faut appuyer graduellement pour exercer de plus en plus de pression sur la glande. Les effets ne sont pas aussi instantanés que lorsque la prostate est stimulée de l’intérieur mais ils sont néanmoins agréables.

Tabous, clichés, culpabilité : Loin d’être une pratique démocratisée, le massage de la prostate est considéré, encore aujourd’hui, comme un plaisir assimilé à l’homosexualité. Mais il faut bien comprendre que ce plaisir n’est pas l’apanage exclusif des homosexuels. L’anus étant riche en terminaisons nerveuses, il est un organe capable de procurer d’intenses plaisirs, et ce, quel que soit l'orientation sexuelle.

Dans notre société actuelle, où l’acte sexuel n’est plus un simple instant de procréation mais devient une récréation, nous pouvons alors nous poser cette question : si la nature a doté les hommes d’un tel organe de plaisir, pourquoi ne pas en profiter ?
 

lundi 16 novembre 2015

Je n'y arrive pas

Je n'arrive pas à écrire.
Mes idées se bousculent, se heurtent.
Je n'arrive plus à raisonner correctement.
Il faut que je me reprenne, car sinon, c'est leur donner victoire. Et je ne le veux pas.
Je suis groggy depuis vendredi.
"Fluctuat nec mergitur": ça, j'aime bien que cette devise ait été reprise.

dimanche 25 octobre 2015

Sauna en été...en automne aussi.

Je l'ai donc raconté , ma visite d'un sauna parisien en pleine canicule. Le moment fut des plus agréables, la fréquentation du sauna était plus que respectable. 
Résultat de recherche d'images pour "sauna en été"Cette expérience de début d'été me poussa alors à pousser à trois reprises la porte d'un sauna en pleine canicule.C'était en province, et la vie des saunas de province, même s'ils sont de très belles qualités parfois, n'est pas la même que celle des saunas parisiens, je suppose.  En tous les cas, le verdict est catégorique : quand il fait plus de 35° en extérieur en journée, n'allez pas au sauna en province ! C'est une catastrophe. J'avais pourtant choisi mes moments : soirée spéciale lumières éteintes, ou soirées « jeunes » (entrées moins chères pour les moins de 30 ans). Et bien, non : 4 ou 5 mecs qui se courent après, et si aucun n'est à votre goût, vous l'avez dans l'os !!! Ok, vous profitez des bienfaits de la chaleur humide du hammam, du jacuzzi où vous trônez tout seul, mais est-ce bien cela que vous êtes venu chercher ? Pas vraiment, même si je reconnais bien que c'est aussi un des plaisirs premiers du sauna, celui de la chaleur humide.

Donc, l'été de toutes les canicules, ce n'est pas au sauna qu'il faut chercher des rencontres. Et peut-etre vaut-il mieux filer en Finlande (voir photo) dans de l'authentique sauna! 
En tous les cas, la rencontre qui m'aura marqué cet été, c'était sur une aire d'autoroute très très fréquentée !!

Et puis, pour compléter, un samedi d'automne au sauna à Lyon, c'est pas non plus la grande foule. Quelqu'un pourra me dire quand faut-il aller au sauna? 

Nota: j'ai l'impression de ne plus parler que de saunas sur ce blog, moi qui y était fermement opposé il y a quelques temps!

vendredi 16 octobre 2015

les maris (2/2)

Le lendemain ou le surlendemain, je ne me souviens plus, j'avais deux heures de libre l'après-midi.. Ramon était occupé ou repartit dans ses pénates, je ne sais plus. Il faisait très très chaud sur Paris, et mon « désir d'homme » me tiraillait les entrailles. Je décidais donc d'aller faire un tour au sauna, même si vu la chaleur, il me semblait que ce n'était pas la meilleure période. Je retournais donc au sauna, celui tout de rouge vétu, celui de ma première expérience de sauna, que je n'avais pas aimé au départ, mais qui finalement m'avait séduit la seconde fois. Ce fut donc une troisième des plus intéressantes.
Curieusement, malgré la chaleur, et l'heure (milieu d'après-midi), il y avait beaucoup de monde ! De tous les ages, de toutes les nationalités, vu les langues étrangères que je pouvais entendre, de toutes origines. Dans le hammam très embrumé, je m'assois et observe le ballet des mains baladeuses, pelles en direct, beaucoup plus fournies que les autres fois. Je suis assez scotché, et ma bite aussi d'ailleurs , qui relève très vite le bout de son nez !!! Un asiatique, je dirais de mon age, me fixe dans les yeux, et vient s'asseoir à côté de moi, tout en me regardant très fixement. Il infiltre sa main dans mon entrejambe, qui durcit de plus belle, et je fais de même, découvrant ainsi que les clichés ont vraiment la vie dure, et que les asiatiques n'ont pas tous de petites bites !!!! il veut qu'on aille dans une cabine, mais je préfère y aller plus tard. Je viens d'arriver, je veux d'abord profiter du lieu, faire mon tour, ce que j'entreprends. Le sauna reste lui moins habité (et je remarque d'ailleurs que les saunas sont souvent moins fréquentés que les hammams : est-ce la brume et les vapeurs qui créent un climat plus propices aux ébats, du fait de la moindre visibilité due au brouillard qui floute les corps et les identités ? Ou bien le sauna dégage une chaleur trop sèche et trop « ardente » qui ne permet pas de rester aussi longtemps que dans le hammam ?), les cabines semblent assez occupées, on entend quelques râles par-ci par-là. 
 
Résultat de recherche d'images pour "danseur nu"Je retourne dans le hammam, qui est moins peuplé. Je distingue un très beau mec, assis en face de moi, de l'autre côté. Je n'arrive pas à déterminer où va son regard : vers moi ? Dans le vide ? Ailleurs ? La vapeur est trop dense, mais j'ai l'impression qu'il me fixe. En tous les cas, moi je le regarde !. En revanche, un jeune à côté de lui est en train de le branler doucement. J'en déduis qu'il se laisse aller, et que son regard est dans le vide. Pourtant, assez rapidement, il lui fait comprendre d’arrêter , se lève, et vient s'asseoir à côté de moi. Nous restons ainsi sans bouger. Le jeune se lève et sort du hammam. Nous sommes tous les deux. Il se colle à moi, me regarde, m'embrasse langoureusement, ce à quoi je réponds avec enthousiasme, vient poser sa main sur mon sexe, me caresse le dos, tout en continuant à insinuer sa langue dans ma bouche avec beaucoup d'habileté et de désirs. D'autres mecs rentrent et nous regardent, je m'en fous. Il me suggère d'aller en cabine. Nos bites dressées droit devant, nous sortons du hammam pour s'enfermer dans une cabine. Le type est très bien foutu, plutôt mince, tout en muscle léger. Il est très sensuel, caresse avec beaucoup de sensibilité, embrasse comme un dieu. Son corps est humide, comme le mien, humidité d'abord du hammam, mais ensuite de nos transpirations dues à nos activités. On ne se suce pas, d'un accord tacite, ou par prudence bien réfléchie, mais ce que l'on fait me suffit amplement. Évidemment, avec un corps comme ça, il ne pouvait être que ...danseur. Je crois avoir déjà raconté ma rencontre avec un danseur, et mon goût pour ces corps fermes, musclé comme il faut, plein de tensions internes, qui font bander le corps, et celui du partenaire. Entre deux coups de langues, nous échangeons donc sur nos vies respectives, et là, je tombe des nues : c'est un peu le pendant de Ramon, avec des différences quand même: lui est marié aussi, très attaché à son couple, mais avide de rencontres chaudes, son mari, « jeune retraité » étant en province, quand lui doit continuer à bosser à Paris au moins trois semaines par mois.Ils ont une dizaine d'années de différences. Je n'arrive pas à étancher ma soif de ce corps que je découvre sous tous ses aspects, de la sensualité qui émane de ce Yann, qui semble aussi apprécier ce qu'il caresse et touche de mon de mon corps. On n'arrête pas de se caresser, bécoter, embrasser, passant nos langues un peu partout, nos doigts s'infiltrant également là où il faut. On aimerait aller plus loin,, mais l'heure tourne. Je dois me rendre à mes obligations et le quitter. Lui va rester un peu plus. Je lui demande son adresse mail, mais il ne souhaite pas me la donner. Bien dommage, car cette rencontre des corps est assez rare pour être notée! Mais tant pis, le hasard fera peut-être qu'on se rencontrera de nouveau. Et finalement, la règle des rencontres de sauna n'est-elle pas justement celle du plaisir fugace et d'une seule fois ?

Ce petit séjour à Paris m'a donc fait comprendre que les « maris », quel que soit le genre de leur conjoint, ont des préoccupations de couple, de vie à deux, et peuvent être tous volage, avec pour chacun, une plus ou moins forte mauvaise conscience ou questionnement, par rapport au conjoint trompé.

mercredi 14 octobre 2015

les maris (1/2)

Cela se passait cet été, à Paris. Au début de cette canicule qui a parait-il fait des morts. En ce qui me concerne, cela m'a plutôt donné de l'énergie, et des plaisirs. De nature différente néanmoins.

En fait, curieusement, en l'espace de deux jours, j'ai rencontré des maris. Rien de très original, me direz-vous, on en rencontre plein partout, des maris, même dans les saunas par exemple. Mais là, c'était une nouvelle catégorie de « maris », ceux qui sont mariés avec des hommes. C'est une catégorie encore minoritaire, et qui le sera certainement pendant longtemps, et qui n'a rien de différent des autres maris. J'aurais pu m'en douter, mais en fait, ce qui est totalement stupide, c'est que malgré les évolutions des mœurs et des mentalités, on reste prisonnier de nos clichés mentaux, et qu'il faut parfois un déclic pour prendre conscience de la réalité des faits. Pourquoi pensais-je que deux hommes mariés ensemble, donc deux « maris », pouvaient être différents d'un « mari » hétéro, alors que chacun vit en couple, a priori aimant son conjoint, connaissant donc les joies et les difficultés d'une vie de couple, de cette aventure à deux qu'est le mariage, choisie dans la durée, « pour le meilleur et pour le pire », et qui construit petit à petit une histoire, un foyer, un couple ? Certainement, le fait que les clichés restent forts et qu'il faut ardemment les combattre. Je me faisais aussi la réflexion que si mes clichés à moi dans ce domaine sont assez forts, moi qui me revendique ouvert et averti sur la question de l'homosexualité, qu'en est-il de la force et résistance des clichés chez les opposants systématique à une vie sexuelle, amoureuse et sociale, libre de toute discrimination, en un mot chez les opposants conservateurs au mariage pour tous?

Le premier rencontré, qu'on appellera Ramon, est un de mes lecteurs, qui s'est un beau jour décidé à m'écrire. Nous habitons très loin l'un de l'autre, avec quasiment aucune chance de se rencontrer, et nous échangeons par mail. Il se reconnaît dans certains de mes articles, notamment quant à mes interrogations sur ma vie de couple, sur mes infidélités, etc...il est donc marié avec un homme, vit une vie de couple comme n'importe quel couple, avec ses hauts et ses bas, allant voir ailleurs par moments, avec des hommes ..ou des femmes...Parallélisme des formes : je vis en couple, je suis très amoureux et attaché à mon conjoint, j'ai quand même envie de vivre des expériences ailleurs, ma vie sexuelle avec mon conjoint à des hauts et des bas, je vais donc voir ailleurs, et notamment chercher ce que mon conjoint ne peut m'offrir, à savoir « l'autre » sexe. Mais il est hanté par une certaine culpabilité, une difficulté à « tromper » son conjoint, et donc à ne pas avoir un discours en phase avec son comportement. Je ne lui jetterai pas la pierre, nous sommes au même point !
Il se trouve que par le plus grand des hasards, nos obligations professionnelles nous conduisent à Paris les mêmes jours. Malheureusement, on aura des difficultés à trouver un créneau, et on arrive à se voir juste une heure. Trop court, très dommage, car nous aurions eu plein de choses à approfondir, je pense.
Il a semblé un peu étonné en me voyant, peut-être s'attendait-il à un autre look, ou peut-être était-ce parce que j'étais encore une fois en retard, et qu'il s'impatientait , toujours est-il que le courant est passé, et que nous avons beaucoup échangé. Son discours confirmait ses mails, sa sincérité, ses interrogations sur lui, son couple notamment. Je regrette de ne pas avoir écrit à ce moment, car je ne me souviens plus exactement du détail de nos échanges, mais j'ai apprécié sa vision des choses, son questionnement, sa manière d'être. 
Je le poussais à aller au Sun (mais sans moi , car j'étais pris par obligations familiales), ce qu'il fit, mais l'expérience ne lui plut pas trop. Dommage pour lui, mais je peux comprendre. 
Moi, j'en aurais bien fait mon dîner, si j'avais eu le temps, car l'homme est plutôt bien fait de sa personne, et plutôt séduisant!!!!....

jeudi 1 octobre 2015

Flashs de rentrée

Des petits flashs ces jours-ci:

Résultat de recherche d'images pour "serveur de restaurant gay"** Je dois accueillir des clients pour ma boîte, clients que je suis régulièrement depuis plusieurs années. La boîte les invite le soir dans un restau éphémère, très spacieux, qui reçoit énormément de monde en plein air, et sous tente. Les serveurs courent dans tous les sens. Il y a un souci avec le nombre de personnes prévues à la table, je demande à voir le responsable, et je vois arriver , avec un grand sourire, ce bel homme, dont j'avais raconté la rencontre ici. Ses tatouages n'apparaissent pas, ni ses muscles d'ailleurs, cachés sous sa tenue de maitre d'hotel sélect et parfait (c'est pas du tout comme sur la photo!!). Un grand sourire. Des yeux bleus pétillants. Juste une lueur d'étonnement à me reconnaitre, comme moi sans doute, chacun ne s'attendant vraiment pas à rencontrer l'autre. Et un "vous allez bien? " franc et direct, montrant que l'on s'est reconnu, mais rien de plus. 
J'ai bien aimé ces retrouvailles, simples, sans arrières pensées, pas du tout embarrassées. 

** Ou comment un mec "hétéro" en surface, mais bi au fond, voulant rester discret, pense se faire coincer bêtement? Etant débordé de bouquins chez moi, j'ai décidé de ne plus en acheter. Je ne sais plus où les mettre. On peut m'en offrir, mais je n'achête plus. Du coup, j'emprunte à la médiathèque du coin. Cet été, j'avais pris une BD sur les homos en Allemagne avant et pendant la guerre. Je l'ai lu (intéressant) et rendu assez rapidement. La semaine dernière, je viens rendre ma fournée de l'été, et en emprunte d'autres, quand on me signale que je devrais avoir rendu depuis le 1er aout la BD en question.  Pas de problèmes jusque là, indiquant que je l'ai déjà rendu. Et là, presque à la cantonade : "vous êtes sûr? attendez, je fais une recherche, c'est quoi comme BD, ah oui, celle sur les homosexuels pendant la guerre....". Et je me dis: la personne de la médiathèque, elle pense quoi dans sa tête? et ceux qui attendent derrière moi? 
Bon, en fait, ils peuvent penser ce qu'ils veulent je m'en fous! ce n'est pas parce que tu lis une BD de ce type que tu es forcément hétéro, bi ou homo!!! Mais si on regarde la liste des bouquins que j'ai empruntés, on verra, parmi de nombreux romans et ouvrages dit "sérieux", une certaine propension à des bouquins disons "gay friendly", pour ne pas dire plus (Guillaume Dustan , par exemple!!). Dis-moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es!!!!

** ah, et puis, j'ai revu le Tanguy! Que du plaisir! Il a compris je pense ce qu'il pouvait attendre de moi!

mercredi 23 septembre 2015

23 septembre, journée des bi

J'ai découvert par hasard que le 23 septembre, c'est la journée mondiale de la bisexualité. Vous saviez? ils ne font pas de bruit, les bis. Pourtant, qu'est-ce qu'il y en a!!!! les sites de rencontres et les saunas en sont pleins!!! c'est moi, Arthur, qui vous le dit!!!
 Bon, je dois dire que je suis assez mitigé sur les "journées de..." , notamment sur la journée de la femme (c'est tous les jours, comme pour les hommes!!), mais ca a le mérite d'attirer l'attention sur un sujet.Et sur la bisexualité, qui est un sujet aussi intarrissable que l'homosexualité ou l'hétérosexualité, c'est bien, je trouve!!!
Ci-dessous un lien trouvé chez "l'homme est un concept", que je trouve intéressant.

Voilà, pour faire suite aux billets "22 septembre" et "23 septembre" de Véhèmes!!! (qui n'ont rien à voir avec ce sujet!!)

mercredi 16 septembre 2015

Aire d'autoroute en été (4/4)

Je passe donc un mois de vacances sans aucune nouvelles de Tanguy, comme nous en avions convenu.
Je ne peux pas dire que je l'avais supprimé de mon esprit : il m'arrivait souvent dans la nuit de repenser à nos étreintes, de sentir dans ma main son sexe turgescent, d'imaginer ses lèvres sur les miennes. Je pensais lui envoyer un message, me demandais si je le relancerais dès le jour de mon arrivée ou si cela faisait trop accro, si au contraire il fallait attendre un ou deux jours pour lui faire signe. 

Le jour de mon retour, j'arrive avec quelques heures de retard chez moi, en début d'après-midi. Cela faisait exactement 5 minutes que j'avais mis les pieds chez moi, découvrant le courrier accumulé pendant mon absence, que je reçois un sms, simple : juste un point d'interrogation : « ? ». Je vérifie le numéro et c'est bien celui de Tanguy. J'attends 10 minutes et réponds un « ca va ? » neutre. Puis échanges de quelques mails tout aussi neutre sur la manière dont chacun a passé cette période. Puis silence. Je me lance alors dans un « t'es dispo aujourd'hui ? T'es où ? ». La réponse est immédiate : « chez moi, je t'attends quand tu veux ». Et moi qui ne voulais pas faire le mec trop impatient !!!!!
Vu que je suis encore seul chez moi, et bien que j'ai quelques trucs à faire, je lui donne un créneau de 19 à 21h, qu'il accepte volontiers. 

Je me prépare donc, et me dirige chez lui, à l'heure dite. Il m'a maintenant donné son adresse exacte, son nom, etc...

Que dire ? Que dire ? Que nos retrouvailles sont à la hauteur de l'attente, voire les dépassent ; que je « grimpe aux rideaux » encore plus haut que la fois précédentes, que son sexe ne me paraît plus aussi démesuré, malgré une taille quand même conséquente, que sa bouche est toujours aussi délicieuse, fougueuse, fouineuse, que ses mains sont toujours aussi agiles et expertes, que sa barbe de trois jours ajoutée à la mienne de deux jours nous provoquent des picotements réciproques intenses qui ne font que renforcer notre excitation mutuelle, que sa bouche est toujours aussi experte dans l'art de la fellation, du cunnilingus et sait explorer les recoins du corps qu'on ne pense pas toujours exploiter dans ce genre de situation, que ces caresses savent être douces, sensuelles, et excitantes, en quelques mots, que nos corps s'ajustent très bien l'un à l'autre. Mon cul semble l'exciter particulièrement, il estime que l'art du god devrait m'être proposé plus souvent!!!le sien me plait bien aussi, mais en ce moment, je préfère me laisser faire....je suis un peu au 7eme ciel, et apparemment lui aussi...
Comme la première fois, nous faisons une pause. On se raconte nos semaines précédentes, il m'assure n'avoir rencontré personne d'autres, ce dont je doute, mais cela m'est assez égal, aucune leçon à lui donner, ni à en recevoir d'ailleurs. La moment est sympa et agréable, comme la fois précédente.
On remet ça, mais là, je vais devoir abréger. Je dois rentrer, j'ai quelques obligations "sociales" à remplir.

On décide de se revoir le lendemain soir ou le surlendemain, où je suis encore libre. Après, ca ne sera plus possible.

Le lendemain matin, sms de sa part : « alors ce soir ou demain ? ». Je décide donc pour le lendemain soir , de 19 à 23h, cela laisse du temps pour faire des choses. Et là, il me dit qu'il a prévu des surprises pour moi, ce qui ne me rassure pas trop en fait, et par sms, je lui envoie un « my god ! ». Réponse « ne t'inquiète pas, tout se fait dans le respect, à demain, my love ». Et là, réponse immédiate de ma part : «  pas de problème pour le respect, mais je ne te donne pas le droit de m'appeler my love » ; réponse : « it's just a joke ».

J'arrive le lendemain soir, un peu après 19h30. 
J'ai déjà reçu deux mails d'impatience, sympas, mais les mails ont quand même été écrits et envoyés et je lui explique qu'il doit s'attendre à des retards avec moi(en plus, c'est vrai, je suis toujours en retard, certains de mes lecteurs ont pu le vérifier d'ailleurs!). 
 
Il est en peignoir blanc. Dès qu'il ouvre la porte, il m'embrasse goulûment, et me bloque contre un mur. Je me laisse faire, découvre son torse de mes mains, caresse ses fesses nues sous le peignoir. Il passe ses mains sous ma chemise, commence délicatement à me déshabiller. Ma main passe sur son sexe, et là je le découvre ensaché dans un slip ? Je comprends vite, monsieur est en « jockstrap ». Ahhh !! fais-je. « c'est la première surprise » me dit-il, et je comprends qu'il y en aura d'autres. Je fais tomber son peignoir pour admirer le spécimen, et monsieur affublé du jockstrap. C'est marrant, effectivement, mais ça ne me fait pas bander plus que ça ! J'ai toujours eu un peu de mal à comprendre l'intérêt de ce sous-vêtement, à part pour les danseurs ou sportifs. Je préfère en effet des boxers moulants, qui laissent deviner, plutôt qu'ils ne découvrent. Là, on est dans un entre-deux, qui ne me fait ni chaud, ni froid en fait. Mais why not ?
On continue quand même à se redécouvrir, à se découvrir au sens propre de nos vêtements, moi toujours adossé au mur, et me faisant caresser, lécher, sucer par Tanguy en jockstrap.

Et puis, on passe dans sa chambre, sur le lit, et on recommence comme la veille. Là, je sens qu'il a un objectif plus affirmé qui est celui de me prendre ...ou du moins de le tenter ! Je lui ai déjà dit que c'était impossible, vu la taille de son sexe, et celle de mon cul, que de tels engins ne peuvent physiquement entrer dans mon intimité. Mais l'homme est obtus, et tentera du mieux qu'il peut, avec beaucoup de délicatesse dans le « doigté », pour mon plus grand plaisir d'ailleurs, avec beaucoup d'avidité dans le coup de langue, et beaucoup d'inventivité dans les méthodes.... « tiens, il est temps de sortir la seconde surprise », me dit-il. Il file dans sa salle de bain, et revient avec un paquet noir, une espèce de tulle, de forme oblongue, dont on devine vite le contenu : un god en silicone, noir, qu'il a été acheté la veille dans la grande ville voisine. Il a une belle taille, moins épais que son sexe. Je lui fais comprendre que même ça, il n'y arrivera pas, mais s'il veut essayer , pourquoi pas? Mais assez rapidement, il déclarera forfait pour se concentrer sur le reste de mon corps, se noyer dans les baisers passionnés, dans le corps à corps chaud qui nous excite. Et je lui demande en blaguant, s'il a prévu comme troisième surprise le champagne ? Et il trouve l'idée sympa (il n'y avait apparemment pas pensé), et va sortir une bouteille de son frigo. Je suis un peu gêné, mais je me laisse faire. Et puis, les petites habitudes ont déjà repris leur place, et c'est l'heure de la pause !

Tanguy ouvre le champagne, nous sert deux coupes, et se remet à fumer une clope. On est sur sa terrasse, il m'a prêté un peignoir, le temps est un peu frais, mais toujours agréable. Et on rediscute. Là, je me dévoile un peu plus. Il comprend le pourquoi du « pas de my love avec moi ! », il m'assure de sa discrétion, que je crois totale, comme de la mienne d'ailleurs. Mais il a bien compris que je n'ai aucune intention de changer de vie, et que je ne recherche absolument pas une quelconque relation durable, comme je peux le sentir par certaines de ses réflexions venant de lui. Je peux comprendre de sa part l'intérêt pour un mec plutôt sympa, agréable à regarder, plus jeune que lui, qu' une certaine proximité de points de vue sur les « choses de la vie »pourrait rapprocher. Sans même aller à une relation très forte et exclusive, non bien entendu, mais une certaine relation quand même.

On vide presque la bouteille.

Et on remet ça. 

Mais avec moins d'enthousiasme de ma part. C'est idiot, mais cette mise au point m'a un peu fait débander. Ou alors, c'est le champagne ? Ou l'heure avancée ? Bon, je prends quand même du plaisir, il est excitant, le Tanguy!. On continue pendant une bonne heure à se caresser, s'embrasser de partout, se lécher, se sucer, en 69, sous toutes les positions.

Le god est resté sur la table.
Il essaye quand même, sans succès, de me pénétrer.

Et puis, il me fait venir, me fait jouir. Je crie de plaisir. Il sait y faire, oui !


Quelques jours plus tard, alors que je ne suis plus célibataire, je reçois un sms de sa part : « une pensée pour toi ».
Je préfère ne pas répondre. 

Je lui ai donné rendez-vous pour dans un mois, quand je serais de nouveau célibataire. 

Serais-je cynique ? Égoïste ? Ne pensant qu'à mon plaisir ?
Je ne veux pas donner plus que je ne peux. 
Et pour l'instant, c'est clair, je recherche du plaisir avec un mec, de bons moments, de la rencontre, mais sans obligation aucune.

Peut-être à suivre.....enfin sûrement à suivre!

jeudi 10 septembre 2015

Aire d'autouroute en été (3/4)

Je le suis donc.
Et là, je découvre qu'il habite vraiment à 500 m de chez moi. Il se gare le long d'un mur, je me gare derrière lui. Il m'invite à entrer dans sa voiture pour entrer dans le garage de sa résidence, évidemment fermée par un portail électronique. Et puis, rentrer par la garage, ça permet plus de discrétion me dis-je. 
Dans sa voiture, pendant ces quelques instants, il me dit qu'il est persuadé m'avoir déjà rencontré. Mais il ne sait pas où. Il énumère quelques lieux de la ville, dont une librairie où effectivement on a pu se croiser. Mais il pense à quelqu'un d'autre. Finalement, il me demande comment je m'appelle. Je suis un peu surpris. Et puis, je ne sais pas pourquoi, je le lui dis. (Par moments, je me trouve vraiment stupide, avec ma "bonne éducation" qui me fait agir naïvement, donnant des infos que je ferais mieux de garder pour moi, ou bien agissant de façon contraire à mes principes, uniquement pour ne pas froisser l'autre,  alors qu'en même temps, je suis prêt à une partie de jambes en l'air avec le premier venu!!). Bon, ca ne l'avance pas plus. Du coup, il se présente: Tanguy. C'est marrant, ca ne colle pas au personnage, pourtant je me rendrais compte plus tard que c'est bien son vrai prénom.

Une fois dans le garage, nous prenons l'ascenseur.


On arrive chez lui, appart plutôt classe, assez zen, peu de choses, une belle terrasse, mais je ne suis pas venu pour ça!!!Très vite, on se remet à nos affaires, à nous embrasser avec fougue et vigueur, à se caresser, se peloter, se sucer de partout. Les doigts s'infiltrent par tous les endroits où ils peuvent passer, ils explorent avec adresse et agilité mon trou, me massent l'intérieur comme on me l'a rarement fait...je me sens presque défaillir devant la montée de plaisir...mon désir n'en est que plus fort...on essaye chacun d'aborder le cul de l'autre, tout en gardant une vigilance plus que précise sur nos sexes droits comme des cyprès..et le sien est vraiment imposant..Pas si long que ça, mais quand même très honorable, et surtout très épais. Rarement vu ça. Et ça me plaît. On s'excite ainsi pendant bien une heure, sans éjaculer ce qui est un exploit pour moi. Mais je pense que chacun d'entre nous souhaite que ça dure....

Il propose une pause.

Là, on s'installe sur sa terrasse. 
On reste à poil, il fait chaud dehors, le vent dans les arbres est agréable, et continue à maintenir une certaine électricité dans l'air.
Il m'offre à boire, il fume une clope. 
Et on va commencer à se raconter nos histoires.
 Enfin, surtout lui, parce que moi, je ne lui dirais presque rien de moi. Ça a dû durer un bon moment car il a fumé au moins 5 clopes. C'est là qu'il m'apprends son age, et que je tombe à la renverse: il a plus de 60 ans, il en parait au moins 10 de moins. Et il prétend ne pas faire de sport, ni de régimes...Étonnant!!! Et au fur et à mesure qu'il se raconte, je suis étonné par les similitudes avec ma situation d'aujourd'hui: marié, installé, avec des enfants, voit des hommes depuis "toujours" mais ne l'a jamais dit autour de lui, etc, etc....mais il a 10 ans de plus que moi, et je me dis: "dans 10 ans, je serais comme lui?". Et son histoire m'ébranle un peu, puisque finalement, il s'est peu à peu éloigné de sa femme, ils se sont perdus, pour finalement être largué par elle (je remarque que rarement les mecs en couple lâchent leur conjoint-ou alors parce qu'ils ont quelqu'un d'autre-, mais que les femmes elles savent très bien quitter leur conjoint, à partir du moment où "leur histoire " est terminée). Il se retrouve seul, content d'être sorti du mensonge de sa double vie, et libéré dans sa tête, mais assez désemparé de sa solitude, de constater la destruction de sa vie de couple et de famille.

Et puis, on remet ça. 
C'est très jouissif. On est chacun plein de désirs d'hommes, avides de caresses, de baisers langoureux et humides, furtifs ou passionnés, tendres ou violents. On a besoin de prendre la bite de l'autre dans sa main, dans sa bouche, de la sentir sur son corps. Nos langues n'arrêtent pas de fouiller le moindre recoin de l'autre.Et on tient le coup, jusqu'à ce que finalement, après m'être correctement occupé de son cul avec mes doigts et de sa bite avec ma bouche, il finit par jouir dans un long cri de plaisir. 

On reste silencieux un moment.
Je pourrais m'endormir, il doit être trois heures du matin au moins!!!!il me propose d'ailleurs de rester dormir.
Mais je refuse, j'ai plein de trucs à faire le lendemain matin.
Je me décide à rentrer.
On se rhabille, il m'accompagne au garage et jusqu'à ma voiture.

Il veut garder le contact (moi aussi!!!). On s'échange alors nos téléphones.
Et on s'embrasse alors de nouveau à l'entrée de son garage, et on pourrait recommencer. Cela dure d'ailleurs un bon moment. 
Mais je suis fatigué. J'abrège. Et je rentre dormir chez moi.

Les jours qui suivent, je suis très concentré sur ce que j'ai à faire. Je n'ai aucun besoin d'aller trainer sur les tchats. Mon esprit est un peu libéré de ce puissant désir d'hommes. Je suis satisfait de ce côté là. 
On échange quelques sms. 

Et la veille de mon départ en vacances, alors que j'ai plein de trucs à terminer, je lui demande si il est dispo. Il est prêt à venir chez moi, mais je lui indique ne pas avoir beaucoup de temps, ce sera du rapide, en moins d'une heure. Il me réponds alors que ca ne l'intéresse pas et qu'on se reverra à mon retour. Il veut du temps avec un mec, et il a entièrement raison. Les plans furtifs, ça peut être sympas, mais ça l'est rarement. 
Je lui demande juste de ne pas envoyer de messages sur mon tel jusqu'à la date de mon retour que je lui donne.

(à suivre)

mercredi 9 septembre 2015

Aire d'autoroute en été (2/4)

Il sort de l'autoroute, prends une route de campagne, bifurque en suivant un panneau indiquant un lieu par des numéros et lettres, un truc du genre "vers Cd XTR045 gar" ou quelque chose se rapprochant, vous savez ce genre de routes qu'utilisent sans doute juste les intervenants sur les autoroutes ou les services de voiries. C'est vrai que à cette heure de la soirée, on ne risque pas d' y trouver grand chose. 

Il s'arrête à une espèce de pattes d'oies, où il y a beaucoup d'espaces. 
Il se gare, je fais de même. 
On sort chacun de nos véhicules. 
C'est calme et silencieux. 
Personne.
Une brise légère souffle.

Résultats de recherche d'images pour « van gogh les blés jaunes date »Le ciel est nuageux, orageux, mais il y a la lueur de la lune, qui se faufile à travers les nuages, et qui éclaire tout le paysage. Les blés s'agitent, le vent tentant de les coucher, eux résistant fièrement, drus et pointant vers le ciel. J'ai l'impression d'être un peu dans un tableau de Van Gogh, avec ses champs de blés ou de tournesols , je ne sais plus, sous un ciel sombre, mais d'où se dégagent une lumière si particulière, sombre et intense à la fois. 

Il s'approche de moi, qui suis resté près de ma voiture à observer le paysage.
Je ne sais plus si on a échangé quelques mots. 
Ce dont je me souviens, c'est que nos bouches se sont retrouvées, se sont dévorées, que nos mains ont caressé nos corps, amusé nos tétons, découvert nos fesses, deviné nos bites; que rapidement, les ceintures de nos bermudas respectifs ont été défaites, rapidement, mais avec sensualité, comme j'aime (je déteste les mecs qui se mettent tout de suite à poil , sans attendre ce moment de déshabillage lent, qui ne fait que faire monter la tension, l'excitation, le désir!) ; que nos bermudas sont tombés, que son teeshirt est parti, que ma chemise s'est entrouverte, que nos boxers ont été abaissés, et que très vite, adossés au capot de ma voiture, nous nous sommes laissés aller à une étreinte forte, fougueuse, sensuelle, pleine de désirs. Il m'a appuyé sur le capot, s'est baissé pour déguster ma bite, tendue comme les blés. Je regardais en même temps ce paysage de nuit, d'avant orage, sombre et inquiétant, mais à la fois, représentatif de cette tension, de ce désir qui allait éclater. Je lui prends la tête des mains, le relève afin de faire durer le plaisir, de reprendre sa bouche, ce baiser fort. Je caresse sa bite, que je découvre alors plus en détail. J'avais senti un engin lourd sur l'aire. C'est un canon, rarement vu bite aussi grosse, aussi épaisse. La taille en général n'est pas un critère pour moi, mais là, je suis assez étonné, et aussi sous le charme (et je ne sais pas si j'y pense à ce moment-là, mais très vite, je pense au billet de Estef sur une rencontre de bite similaire sur une aire d'autoroute). Je caresse sa hampe de ma langue, en profite pour lui masser l'entrejambe, à l'entrée de l'anus. Il souffle, il aime ça. 

A ce moment, j'entends une voiture,  des phares qui s'approchent. 
J'essaye de me rhabiller en vitesse, lui de se planquer, mais la voiture est déjà là.
Elle continue son chemin, sans même peut-etre nous avoir vu. 

Nous reprenons notre affaire, continuant à nous caresser, à nous embrasser, à nous sucer. Le temps est suspendu.

Et puis, il me propose au bout d'un moment, sans doute un peu échaudé par la voiture qui a manqué de nous surprendre: "si tu veux, on peut continuer chez moi".
Je reste sans voix. je réfléchis deux secondes en me demandant ce qui pourrait bien m'arriver. C'est idiot, mais je me fais des films dans ma tête, parce que ce type était sur une aire d'autoroute, alors que dans un sauna, je m'en serais moins fait. La sociologie des amateurs d'aires me semble plus "canaille" que celle des saunas, mais ce n'est qu'un a priori.
Finalement, l'excitation, mon désir d'hommes de ces jours-là est encore trop fort. J'accepte la proposition rapidement. 
On se rhabille alors lentement, tout en continuant à discuter, sur la fréquentation de l'aire, ses rencontres(il me dit en faire pas trop souvent), là où il habite. En fait, il habite à 500 mètres de chez moi!!!!mais je ne l'ai jamais vu dans ma ville.

Et nous voilà repartis.
Chacun dans sa voiture.
Et de nouveau seul dans ma voiture, je me demande si je fais bien, et si je ne devrais pas lui fausser compagnie au premier carrefour venu. 
Mais ce n'est pas mon genre: quand je dit quelque chose, je le fais. 

( à suivre)