dimanche 28 avril 2013

Première au sauna...et peut-etre dernière

Depuis quelques temps, vu le peu de succès que j'obtiens sur les réseaux, et écoutant certains de mes fidèles lecteurs, dont celui qui se reconnaitra et dont les aventures au sauna me font saliver, je me tâte pour aller faire l'expérience du sauna pour mecs, lieu de rencontres érotiques ou hards, c'est selon les histoires. 
Mais, je n'y suis jamais allé. J'ai besoin d'être initié, et si possible pas par le premier venu qui pourrait abuser de mon innocence dans un recoin discret, sans personne pour me venir à l'aide.
J'ai donc trainé mes guêtres à plusieurs reprises sur le trottoir du Sun à Paris. Sans jamais oser y entrer. Je l'ai déjà un peu raconté ici d'ailleurs.
J'étais la semaine dernière à Paris. 
Et je suis aussi en correspondance avec un type, un certain Dominique, on dira Domi, depuis au moins 3 ans. On s'est vu une fois, dans sa bagnole, un soir vers 19h en hiver, dans une rue passante. On avait discuté. Il avait très envie de moi, et surtout que je le prenne. Mais le lieu ne s'y prêtait pas. Il m'avait un peu plu, mais sans plus. Et il me relance régulièrement par mail, sachant que nos emplois du temps, et nos modes de vies rendent ces rencontres difficiles. 
Et puis, il y a quinze jours, on arrive à se retrouver, en pleine journée. Autour d'une bière. Là, il m'a franchement plu. Et apparemment, je lui faisais toujours le même effet.
Lui indiquant que je reviens sur Paris, il insiste lourdement pour qu'on se voit. Entre 17 et 19h. Où? pas évident à trouver un endroit facile, à part ..le sauna...En même temps, j'avais éventuellement un moment prévu de rencontre avec l'ami "international"...ce dernier se désistant (je me demande si j'y arriverais à le revoir un jour), la voie est libre. On décide de se retrouver donc dans un sauna parisien (qui n'est pas celui devant lequel j'ai fait les 100 pas cet hiver).

Le matin, il m'envoie un sms: "trop de boulot" , "je n'y arrive pas", "j'ai des états d'âmes par rapport à ma famille", etc...ca sent mauvais. Je le rassure donc:" fais à ton aise, et comme ton âme te dicte, je ne t'en voudrais pas d'abandonner , c'est compréhensible". 
Silence. 
Jusqu'à 16h30 où il me dit quitter son boulot, et partir pour le sauna.

Je le retrouve donc une heure plus tard. Il me fait tout un sketch pour ne pas qu'on nous voit rentrer ensemble. Je ne comprends pas trop. Il a peur de se faire repérer. Du coup, j'oublie de lui rappeler qu'il doit m'expliquer au fur et à mesure les us et coutumes du lieu. On rentre.

Tout est dans les tons de rouges, jusqu'aux serviettes qu'on nous remet. Les vestiaires sont étroits, et facilitent évidemment la promiscuité. Tout les mecs nous regardent. Evidemment.
Il n'a apparemment pas oublié ma méconnaissance de ces lieux. Il veut aller aux toilettes.Je le suis, et fais de même. Puis on va aux douches chaudes, au sauna sec, pas au hammam (et oui, il a gardé ses lunettes, j'ai compris après, les lunettes au hammam, ça se recouvre de buée), de nouveau aux douches. On croise pleins de mecs: des vieux, des moins vieux, pas beaucoup de jeunes, des grands, des petits, des gros, des minces, des poilus , des glabres..de tout, bien sûr. Et les bites vont avec. J'ai l'impression d'être dans la chanson de Pierre Perret! Avec, en plus, des croisements de regards pas si insistants que ça, mais qui montrent bien qu'on est tous là pour la même chose.

En fait, deux choses me surprennent: 
1. Je ne me sens pas du tout gêné d'être ainsi quasi à poil devant tout le monde, moi qui pensait toujours être un peu complexé de mon anatomie, moins avantageuse que certains.
2. Je ne suis pas du tout excité. Mais alors pas du tout. Peut-être cet espèce de voyeurisme, d'exhibitionnisme, mélangé à cette sensation d'être un peu au marché aux bestiaux , où chacun juge de la valeur de l'autre par un regard plus ou moins averti, ne contribue pas du tout à créer une ambiance sensuelle, érotique, excitante. Finalement oui, je pense que passer devant un étalage de légumes au marché me ferait le même effet.
En revanche, la sensation de chaleur du hammam, des douches chaudes, ça, ça me plait!

Le Domi s'excite un peu lui. On échoue donc dans une cabine, où passe dans un coin un film porno gay. Je découvre que tout est bien prévu, capotes, gel . On ferme la porte , et on commence à faire ce qu'on a à faire. Il est costaud, glabre(j'aime pas trop), finalement n'embrasse pas. Il commence à me fesser, je l'arrête tout de suite. Il a des gestes dominateurs qui me déplaisent. Il n'insiste pas, et très vite se met à 4 pattes, afin de se faire mettre, vite fait. J'enfile une capote, mais en fait, je n'ai pas trop envie, ca ne me plait qu'à moitié tout ça. Mais je suis quand même venu pour ça. Donc, j'enfile ma capote, me branle un peu histoire de faire durcir, mais c'est pas terrible. Et donc, rien ne se passe comme prévu. Impossible de passer cette porte un peu serrée, que mes doigts ont pourtant élargi un peu. Ca ne veut pas rentrer du tout. Ca se plie, comme le roseau de la fable, mais ca n'a pas la vigueur du chêne que je devrais avoir à ce moment là. A côté, j'entends des râles de mecs, qui appremment , eux sont arrivés au 7eme ciel. Il se retourne alors, écarte les jambes, me présente ses fesses, mais non, rie à faire, ça ne prends pas. Je vois qu'il n'est pas très content. Il ferme les yeux, et là se laisse aller. Il ne m'aide plus. Il doit se dire que ca y est , c'est perdu, on n'arrivera à rien. Que faire? J'insiste un peu, mais franchement, ca ne monte pas. On laisse tomber.Et je n'ai pas trop envie de le satisfaire, vu le peu d'entrain qu'il met et pour lui, et pour moi finalement.

On ressort, on retourne au sauna, aux douches. Je le vois, il matte les mecs avec plus d'insistance. Mais je le suis, j'ai mauvaise conscience à le laisser tomber. On se retrouve sous une pendule, et en voyant l'heure, il me lance: "je vais y aller , je pense" me dit-il.
Moi qui ne savais pas comment faire pour m'en dépétrer, voilà qu'il me donne la solution. Mais je n'ai pas envie de rester seul non plus.  Je remonte vers les vestiaires, l'attends un peu. Il ne remonte pas . Je redescend et le trouve, à mater un mec en train de se faire enfiler. Moi, même cette scène ne me fait aucun effet. En revanche, un mec croisé au sauna me fixe. Il est plutôt pas mal, même si un peu âgé.
J'annonce à Domi que je me barre. Je retourne aux vestiaires. Un moment plus tard, Domi arrive, ainsi que le mec qui me mattait.
On se rhabille. Je suis prêt le premier.  A ce moment, un jeune bomec arrive. Dommage. Mais j'ai décidé de partir. Je sors en même temps qu'un autre mec croisé dans les méandres du sauna. Il me tient la porte. On échange des regards très innocents, du style"on ne s'est pas croisé quelque part? on a des amis communs?". Marrant.

Dehors, j'attends un peu sur le trottoir. Domi sort. Il ne me voit pas et prends le sens inverse du mien. Il se retourne et finalement me voit. Reviens sur ses pas. "Désolé" , me dit-il. C'est bien , c'est lui qui se sent fautif, alors que moi, je pense ne pas avoir assuré. On se salue. Sans plus. Il file. Je file.

Je suis mitigé. Je me demande pourquoi je me suis mis dans cette histoire. Sur le coup, je me dis, c'est la première et la dernière. Aucune envie de retourner au marché aux bestiaux, et d'être un des bestiaux.
Après quelques jours, je languis pourtant cette ambiance moite, libre quelque part, et je suis un peu frustré de ne pas être allé au bout d'un moment de sexe.
Alors, je retournerais peut-être. Seul. Au moins pour prendre le chaud au sauna et au hammam, voir des mecs. Et peut-etre plus, pour prendre plus, si j'arrive à vraiment m'exciter dans un tel lieu.

Et en tous les cas, au final, les premières impressions sont toujours les bonnes. Et j'aurais mieux fait de ne pas insister à revoir ce type, dont la première rencontre m'avait laissé mi-figue, mi-raisin.

mercredi 24 avril 2013

Le bel hidalgo...suite

Dans quelques jours, je vais retrouver le bel hidalgo, qui désormais vit avec son copain.
Vous allez donc en entendre parler très vite. Je pourrais célébrer avec lui la fin , ou plutôt le début, du mariage pour tous en France.
S'il vient se marier ici, je serais peut-être témoin?

samedi 13 avril 2013

les voies du seigneur...la suite

Suite à la rencontre précédente, il se trouve que je dois aller en train pour le boulot dans un pays voisin. Pour de multiples raisons, je rate ce train. Je suis furieux, car ce voyage est pour moi très important. J'ai préparé là-bas un évènement important, je veux y être.. je passe au guichet SNCF, qui m'explique que le train suivant n'est que le lendemain, à moins de partir dans la demi-heure, dormir dans la grande ville, et reprendre un train le lendemain matin. Problème: je ne connais personne dans la Grande Ville à qui demander de passer la nuit , comme ça, en dernière minute...personne? si, en fait..."les voies du Seigneur"...j'ose? ou je n'ose pas?
Si vous me lisez depuis un moment, vous pouvez imaginer que je n'ai pas osé. Je ne le connais à peine, c'était un coup passager, je vais pas avoir l'outrecuidance de jouer l'incrust...résultat: je n'appelle personne, et rentre chez moi, la "queue basse"...
Néanmoins, je le retrouve sur le chat. Je lui explique ce que j'ai failli faire. 
Evidemment, il me répond, lui aussi un peu furieux, que j'aurais vraiment dû l'appeler , pour cette nuit de rêve (faut peut-etre pas exagérer non plus), où j'aurais pu aller jusqu'au fond de son désir, jusqu'au bout du mien...

Si le Bon Dieu existe, l'occasion se représentera...enfin, plutôt, dans ce contexte, si le diable existe.....

lundi 8 avril 2013

Les voies du seigneur restent impénétrables!!

Ces derniers temps, vous l'avez vu, je suis un peu absent de ce blog. Mon activité professionnelle est de plus en plus prenante. Il faut dire que j'assure quelques prestations en externe, avec l'accord de mon employeur, pour arrondir les fins de mois. Mais du coup, je dois préparer tout ça sur mon temps libre. Et je n'ai plus le temps pour moi. 
De ce fait, je vais régulièrement à la Grande Ville. Une fois par semaine. Vu le peu de fréquence des trains, j'ai une ou deux heures à tuer. Donc..... vous m'avez compris....je ne fais pas un dessin...

Cela fait donc depuis au moins un mois que je fréquente les sites de rencontres de la Grande Ville. Mais impossible d' harponner un bel homme. Faut dire que mon créneau n'est pas évident: un jour par semaine,  entre midi et deux.

Enfin, j'en ai trouvé un l'autre jour. Bien avant Pâques. Le seul jour où je pouvais le rencontrer était le vendredi avant Pâques. Manque de bol, ca ne lui convient pas...ben oui, c'est vendredi saint!!!je n'ai pas osé lui demander si c'était parce que ce jour là, on ne mange pas de viande. J'ai juste indiqué que je ne voyais pas où était le problème. Lui de me répondre qu'il fait "pénitence"! Ah? je l'avais oublié, ce mot, effacé de mon vocabulaire, où il figurait du temps de mon éducation religieuse parentale jusqu'au début de l'adolescence , mais que j'ai rayé depuis mes 15 ans je pense....
Mais l'homme semble plutot pas mal, et sympa sur le "chat". La "pénitence" aurait dû me mettre la puce à l'oreille, mais je me suis dit que vu le peu de rencontres en ce moment, why not avec un pénitent.

Le vendredi suivant, mon train arrive en retard. Je file quand même chez lui. Mais ces indications sont floues, je me perds dans les rues de la Grande Ville, à tourner dans un quartier plein d'églises, mi-bourgeois, mi-populaire, plutôt agréable, mais qui me fait me souvenir que la Grande Ville a un fond catho certain, par tradition, que j'avais complètement occulté. On ne se rencontre pas. Mais on échange au tel. Nos voix nous semblent agréables, on se trouve réciproquement sympas.

Rendez-vous est donc pris le vendredi suivant. Ce jour-là, j'arrive un peu plus tôt pour un rdv de boulot....qui tarde ..et me fait arriver chez lui un peu en urgence. On aura que 30 minutes pour nous...Là, j'ai repéré l'adresse sur un plan. J'arrive direct, et l'appelle de la rue. Il m'indique le numéro. Etonnant. Il y a une cour d'école, une grande église magnifique, et il m'indique un édifice qui semble être l'entrée d'une école catho. Il me dit de l'attendre , et qu'il vient ouvrir. 
Le portail en bois s'ouvre. Un type barbu, propre sur lui, pantalon noir, pull noir ouvre. Une bonne quarantaine comme moi. Mais plutôt classe, bien foutu , élégant, même si strict et sobre. Il me fait entrer dans une espèce de cloitre. On fait 30 mètres, il m'ouvre une petite porte et me fait rentrer dans un vestibule qui semble privé, avec des tableaux au mur. "c'est une résidence pour étudiants" me dit-il devant mon regard étonné. 
On monte un étage, il ouvre la porte de son appart, je rentre, dépose mon sac. et là, il m'embrasse tout de suite. Je distingue un salon avec plein de tableaux. Je le repousse un peu, bien que son baiser ne me dérange pas du tout, bien au contraire, pour enlever mon blouson. Avec ce geste, je heurte un tableau qui tombe. Patatras. Je commence bien... "c'est pas grave " me dit-il....
Il me pousse vers une pièce où se trouve sa chambre, son lit. Pas trop de crucifix au mur. Les tableaux représentent des paysages, quelques anatomies, un joli portrait de jeune homme style années 30. On s'embrasse, il vient me caresser les tétons sous mon pull, je fais de même; on se retrouve à poil, étendu sur son lit, à se caresser, se sucer, s'embrasser comme peu d'hommes embrassent. Plutôt bandant , l'homme...même s'il a un peu de ventre....je n'arrête pas d'essayer de regarder le décor, et de repérer un détail qui me confirmerait que...mais je ne trouve pas..il s'active sur ma tige, je reprends mes esprits sur lui..il me demande de me coller sur son dos;.. mon sexe découvre peu à peu sa rondelle...mais je n'ose...il ne dit rien, sauf qu'il remue son cul comme un beau diable, il a enserré mon sexe entre ses fesses, me branle avec ses fesses....je n'y tiens plus , et je viens sur ses fesses, entre ses cuisses...lui n'a pas joui, mais ce n'est pas grave , me dit-il....
je regarde l'heure, je dois filer dare-dare(si je puis dire) pour mon rdv professionnel suivant. je prends vite une douche, il fait de même pendant que je m'habillle. Dans la salle de bains, aucun détail, aucun objet qui me mettrait sur la piste....je file..il m'embrasse sur le pas de la porte...je traverse l'espèce de cloitre, je vois une vieille qui vient chercher son fils? son petit-fils? donner un coup de main? il y a pleins d'enfants dans une salle à côté. je sors dans la rue. J'attrape un bus au vol... je n'aurais que 10 minutes de retard pour mon rdv.

Et dans ma tête , une question: "serait-ce le premier curé que je me tape?". Si oui, l'expérience est étonnante, intéressante, jouissive. Et si non, l'expérience est , comme presque toujours avec un homme: toujours étonnante, très souvent intéressante,  et  toujours jouissive.